A

[Verse 1]
          F#m  E7      A
Voila les feuilles sans seve
            F#m7  E7   A
qui tombent sur le gazon
         F#m     E7     A
voila le vent qui s'eleve
         F#m     E7   A
et gemit dans le vallon
   F#m               C#m
voila l'errante hirondelle
    A               D
qui rase du bout de l'aile
    D                Em     F#7
l'eau dormante des marais
                        Bm
voila l'enfant des chaumieres
     E7    E5        A    F#m
qui glane sur les bruyeres
        Bm    E7       A
le bois tombe des forets

[Verse 2]
          F#m  E7      A
C'est la saison ou tout tombe
            F#m7  E7   A
aux coups redoubles des vents
            F#m7  E7   A
un vent qui vient de la tombe
            F#m7  E7   A
moissonne aussi les vivants
   F#m               C#m
ils tombent alors par mille
    A               D
comme la plume inutile
    D                Em     F#7
que l'aigle abandonne aux airs
                        Bm
lorsque des plumes nouvelles
     E7    E5        A    F#m
viennent rechauffer ses ailes
        Bm    E7       A
a l'approche des hivers

[Verse 3]
          F#m  E7      A
C'est alors que ma paupiere
            F#m7  E7   A
vous vit palir et mourir
            F#m7  E7   A
tendres fruits qu'a la lumiere
            F#m7  E7   A
dieu n'a pas laisse murir
   F#m               C#m
quoique jeune sur la terre
    A               D
je suis deja solitaire
    D                Em     F#7
parmi ceux de ma saison
                        Bm
et quand je dis en moi-meme
     E7    E5        A    F#m
"ou sont ceux que ton couer aime?"
        Bm    E7       A
je regarde le gazon

[Verse 4]
          F#m  E7      A
C'est un ami de l'enfance
            F#m7  E7   A
qu'aux jours sombres du malheur
            F#m7  E7   A
nous preta la providence
            F#m7  E7   A
pour appuyer notre coeur
   F#m               C#m
il n'est plus : notre ame est veuve
    A               D
il nous suit dans notre epreuve
    D                Em     F#7
et nous dit avec pitie
                        Bm
"ame si ton ame et pleine
     E7    E5        A    F#m
de ta joie ou de ta peine
        Bm    E7       A
qui portera la moitie?"

[Verse 5]
          F#m  E7      A
C'est une jeune fiancee
            F#m7  E7   A
qui, le front ceint du bandeau
            F#m7  E7   A
n'emporta qu'une pensee
            F#m7  E7   A
de sa jeunesse au tombeau
   F#m               C#m
Triste, helas ! dans le ciel meme
    A               D
pour revoir celui qu'elle aime
    D                Em     F#7
elle revient sur ses pas
                        Bm
et lui dit : "ma tombe est verte!
     E7    E5        A    F#m
sur cette terre deserte
        Bm    E7       A
qu'attends-tu? je n'y suis pas!"

[Verse 6]
          F#m  E7      A
C'est l'ombre pale d'un pere
            F#m7  E7   A
qui mourut en nous nommant
            F#m7  E7   A
c'est une soeur, c'est un frere
            F#m7  E7   A
qui nous devance un moment
   F#m               C#m
tous ceux enfin dont la vie
    A               D
un jour ou l'autre ravie,
    D                Em     F#7
emporte une part de nous
                        Bm
murmurent sous la pierre
     E7    E5        A    F#m
"vous qui voyez la lumiere
        Bm    E7       A
de nous vous souvenez vous?"

[Verse 7]
          F#m  E7      A
Voila les feuilles sans seve
            F#m7  E7   A
qui tombent sur le gazon
            F#m7  E7   A
voila le vent qui s'eleve
            F#m7  E7   A
et gemit dans le vallon
   F#m               C#m
voila l'errante hirondelle
    A               D
qui rase du bout de l'aile
    D                Em     F#7
l'eau dormante des marais
                        Bm
voila l'enfant des chaumieres
     E7    E5        A    F#m
qui glane sur les bruyeres
        Bm    E7       A
le bois tombe des forets